Depuis 30 ans, le métier de géologue sondeur a évolué vers la pratique de l’ingénierie géotechnique. Antérieurement, la prestation du géotechnicien était variable ce qui aboutissait à des études partielles et des problèmes de responsabilité pendant et après le chantier.
La mise en place d’un référentiel commun : la norme NF P94-500
Les géotechniciens ont donc convenu de la nécessité de partager un référentiel commun avec les maîtres d’ouvrage, les architectes, les ingénieurs conseil et les entreprises. La dernière version de la norme, datant de 2013, explicite l’enchaînement et la définition des missions aux différents stades d’un projet :
- Mission G1 : étude préalable (jusqu’au niveau APS) qui caractérise le site et aboutit sur les principes généraux de constructions envisageables (à la charge du maître d’ouvrage). A cette phase, on exclut toute approche de quantité, de délais et de coûts.
- Mission G2 : étude de conception accompagnant le maître d’œuvre jusqu’à la phase DCE avec définition des valeurs caractéristiques nécessaire pour dimensionner les ouvrages (à la charge du maître d’ouvrage).
- Mission G3 : étude et suivi géotechniques en phase exécution (à la charge de l’entreprise)
- Mission G4 : supervision géotechnique d’exécution (à la charge du maître d’ouvrage)
- Diagnostic G5 : étude strictement limitative d’un ou plusieurs éléments géotechniques pour le compte de tout intervenant
Le risque du sol est lourd. Les géotechniciens comme les entreprises sont particulièrement exposés. La norme a pour but de maîtriser au mieux ce risque, preuve en est la demande régulière des assureurs pour faire intervenir les géotechniciens.