Penser dès le départ à la déconstruction
Tout le défi dans la construction de cet imposant édifice provisoire aux apparences de temple grec consistait à le rendre facilement démontable en fin de chantier. Il n’est en effet pas envisageable d’engager d’importants travaux de démolition à proximité directe des bâtiments et au-dessus de l’espace vert du jardin du souvenir qui seront bien avancés au moment du démontage. Le portique a alors été pensé comme un ensemble de pièces s’imbriquant simplement : les poteaux sont boulonnés au sol, tandis que la structure poutre et la dalle de couverture sont maintenues par clavetage ; son contreventement est assuré par deux prémurs qui remplacent les traditionnelles croix de Saint André métalliques.
La déconstruction du portique se limitera donc à quelques traits de scie sur la dalle haute et à la dépose des éléments un par un à la grue.
Un avantage concurrentiel
Du côté économique, le portique béton n’a pas à pâlir devant son équivalent acier. Si le prix de structure (compris pose et dépose) est légèrement plus élevé en béton, cette solution permet néanmoins de s’affranchir des frais de protection au feu par flocage ou peinture intumescente, ce qui le rend très concurrentiel !
Vers un portique en kit ?
Le pôle Technique envisage déjà d’optimiser encore davantage ce portique en le rendant réutilisable, ce qui favoriserait les tableaux économiques et écologiques.
Cette solution est encore en étude car la configuration des portiques doit s’adapter à l’environnement urbain complexe de nos chantiers et parfois s’aligner sur la trame de la structure existante sur laquelle ils prennent appui.
Ainsi, le portique de demain pourrait bien s’apparenter à un catalogue de poteaux, poutres, voiles et dalles préfabriquées en location, assemblés entre eux par de simples boulons afin de créer le portique modulaire le mieux adapté aux contraintes du chantier. Après démontage, ces éléments seraient réacheminés vers les chantiers suivants par le biais d’une plateforme de distribution.