Le jour d’après … récit d’un chargé d’affaires SAV

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Par :

Gabin Chapellier

Le camion balais vient tout juste de passer, l’asphalte des trottoirs est bien humide et presque propre, atmosphère étrange dans les rues adjacentes, ici hier au même endroit une émulation devait régner partout… En regardant bien, des signes ne trompent pas : tines de peintures cachées à la hâte, escabeaux dissimulés sous des bâches, balais et pelles .. Tout est réuni. J’y suis !

7h15 : me voilà devant un immeuble en apparence calme. Rien ne bouge : étrange.

Je  peux voir de l’extérieur quelques lumières allumées, on observe comme des vers luisants mais non, ce ne sont que des blocs secours !

7h16 : magie de la technologie, simultanément les couloirs s’illuminent et pourtant aucun mouvement, pas une âme en errance, cela surprend même un chat qui passait par là, tout aussi étonné et surpris que moi . Je tourne dans la rue adjacente et je tombe nez à nez avec une personne vêtue de rouge, un pompier sans casque ni lance ? Non, c’est le service sécurité de l’immeuble. Le chat n’a pas attendu son reste, il a disparu!

Un bref bonjour, une présentation et nous voilà dans le vif du sujet !

« Serait-il possible d’avoir accès à votre bâtiment svp : je représente le service après-vente de Rénovation Privée

…ah d’accord pas de soucis je vous le fait de suite …

…Pour aller où ?… Au service technique de l’immeuble .. J’appelle la maintenance ! Il faut attendre c’est bien trop tôt monsieur me rétorque-t-on !

Devant moi force est de constater que beaucoup de lumières rouges clignotent ici

….oui monsieur, me répond l’agent ! Ce sont des clapets de désenfumage fermés mais on ne sait pas où ils se situent !..

 

Nul doute c’est  une rediffusion  ou l’impression d’avoir déjà vécu cette scène…!

Ma curiosité l’emporte, un ordinateur me tend les bras, j’attrape la souris au plus vite, [si si au cas où le chat passerait par-là de nouveau.]

Un pavé rouge imposant « alarmes » danse sur l’écran. Je clique …. Jolie surprise que des alarmes techniques, en terrasse, en étage, en sous-sols …cela promet une belle balade. En attentant, je décide de me perdre dans les quelques endroits laissés accessibles.

Appréhender, s’approprier ce lieu est impératif pour le comprendre, ressentir, écouter le moindre bruit d’eau, d’air s’échappant par des purgeurs ou autres…

Ah je vous sent réagir, là c’est moi l’étrange, le bizarre ! Mais croyez-le ou pas, il arrive de ressentir certaines choses.

 

8h30 : aperçu par les écrans de surveillance, la personne en charge de la maintenance arrive … Je quitte l’écran vite.

Un bonjour, présentation mutuelle cordiale, pour l’instant ….

Un café ?

….vous tombez bien, rien ne fonctionne, c’est un vrai B….l ! C’est quoi ce truc qui ne fonctionne pas, on a pas d’eau dans les étages, les stores ne fonctionnent pas et………………….j’en passe !

Au secours, à l’aide si quelqu’un m’entend !

 

Une petit tape dans le dos, je me retourne, une personne avec un sourire amical, franche poignée de main…un Répien. Constatation évidente, il n’est plus le même que la veille, mais où est passé ce stress, cette anxiété ?

Relâchement mérité après tant d’efforts, une commission de sécurité : ça épuise .

Nous voilà partis pour l’excursion, sans sac à dos ni GPS, début en terrasse, petit récapitulatif des soucis rencontrés, points délicats évoqués. On essaye de ne rien omettre, c’est toujours délicat de se retrouver en porte à faux. Étages, locaux techniques, poste de supervision, poste de livraison : rien ne nous échappe..

 

12h00 : j’en connais déjà un peu plus que la personne en charge de la maintenance, petit avantage, oui c’est presque une petite compétition, il faut essayer d’en savoir toujours un peu plus ….

L’activité augmente crescendo dans les locaux, les agenceurs sont là. Je vais les laisser installer le mobilier tranquillement. Petit passage avant mon départ au service technique et au poste de sécurité. Tout est redevenu normal dans la rue, les commerces sont désormais ouverts, les gens circulent dans toutes les directions.

Et le chat me direz-vous? Il est là, impassible, me snobant mais je suis sûr qu’il le sait! On va se revoir et très bientôt.

 

Me voilà reparti, direction le bureau…