Les émissions d’échappement
Avec les nombreux pics de pollution ayant touché l’Ile de France et la mise en place de la vignette Crit’air en 2017, la pollution aux particules fines produites par le trafic routier est revenue au premier plan de l’actualité ces derniers mois.
Mais les automobiles et autres véhicules routiers ne sont pas les seuls responsables de cette pollution : nos engins de chantier à moteur Diesel émettent aussi des gaz polluants et des particules fines, classés cancérogènes probables pour l’homme par le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC).
De nombreux effets indésirables sur la santé
A court terme, les émissions d’échappement sont également reconnues pour être responsables de fatigue, nausées, maux de tête, mais aussi d’inflammation des bronches et d’altération de la fonction pulmonaire, comme l’asthme.
Il est donc indispensable de se protéger de ces effets nuisibles pour la santé, notamment lorsque ces engins évoluent en milieu fermé, ce qui est fréquent en rénovation.
Aujourd’hui, le filtre à particules (FAP) reste la mesure de prévention la plus efficace pour traiter à la source ces émissions sur les engins de chantier comme sur nos véhicules routiers, et donc préserver notre santé.
Et le pot catalytique alors ?
Bien que cet équipement soit fréquemment confondu avec le FAP, le pot catalytique permet de réduire les émissions gazeuses mais ne filtre pas les particules solides.
Le FAP obligatoire chez Rénovation Privée
Dans le cadre d’une démarche globale de prévention contre les émissions d’échappement sur chantier, et en accord avec les exigences de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Ile de France (CRAMIF), l’installation d’un filtre à particules est devenue obligatoire pour tous les engins à moteur thermique (chariots élévateurs, pelles, chargeurs, etc.), qu’ils appartiennent à Bouygues ou à une entreprise sous-traitante.
Les engins neufs ne sont bien sûrs pas les seuls concernés, on peut aussi équiper des engins déjà en circulation, on parle alors de montage en « Retrofit ».
Il existe cependant quelques exceptions à cette obligation. En effet, bien que l’installation d’un filtre à particules soit possible sur la quasi-totalité des moteurs thermiques, cette opération peut parfois être rendue impossible en raison de la configuration inadaptée de certains engins de petit gabarit.
En pratique, comment vérifier qu’un engin est équipé d’un FAP ?
La mise en place d’un FAP sur un engin fait l’objet d’une attestation de l’équipementier que l’entreprise utilisatrice doit pouvoir vous fournir.
Comment faire équiper un engin et quelle technologie choisir ?
Pour un engin utilisé par nos soins, la démarche est simple, il suffit d’en faire la demande à BYCN Matériel lors de sa location. Si l’engin est utilisé par une entreprise sous-traitante, celle-ci devra s’adresser directement au loueur.
S’agissant de la technologie, il existe plusieurs types de FAP à filtre passif ou actif, avec ou sans additif, etc. Ce choix sera fait par le loueur en concertation avec le fabricant de l’engin.
Et concernant la maintenance ?
Les engins équipés de FAP doivent faire l’objet d’une surveillance quotidienne et de maintenances régulières. Tout dysfonctionnement doit être traité rapidement pour éviter le colmatage ou la détérioration complète du FAP.
La mise en place d’un FAP est-elle suffisante pour protéger les salariés ?
Attention, la mise en place systématique d’un FAP ne dispense pas des mesures de prévention complémentaires !
En premier lieu, il faut veiller à ce que les engins utilisent du Gazole Non Routier, qui est un carburant de meilleure qualité que le fuel domestique dont la teneur élevée en soufre peut réduire l’efficacité de certains FAP.
En complément, il est indispensable, lorsqu’on travaille en milieu fermé, d’installer un système de ventilation provisoire performant, fixe, et adapté au type de pollution émise, aux travaux prévus ainsi qu’à la configuration du chantier.
Depuis 2016, Rénovation Privée systématise l’étude de ventilation en démarrage des travaux qui permet de concevoir une ventilation adaptée, pérenne et optimisée.
Cette installation doit en outre être complétée par la mise en place d’une gaine d’extraction au droit des engins évoluant dans des zones « enclavées ». Enfin, il est conseillé de compléter cette installation par la mise en place d’une balise de détection multi-gaz (pour le CO, NO2, etc.).