Laennec : cure de grand luxe pour l’ancien hôpital

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Par :

Pierre NEVEU

Dans le REPNEWS #1 nous évoquions les derniers travaux avant la livraison de LAENNEC. Ultime retour sur un chantier hors normes.

Une friche à ausculter

Hôpital des incurables, puis maison de la tuberculose, l’hôpital LAENNEC fut longtemps un haut lieu de la médecine, reconnu pour la qualité de ses soins. Financé d’abord par des mécènes, l’hôpital finit par intégrer le secteur de la santé public via l’AP-HP.

Mais depuis sa réinstallation au sein de l’hôpital George POMPIDOU, au début des années 2000, l’ancien site chargé d’histoire, qui doit son nom à l’inventeur de la consultation par auscultation, René Théophile-Hyacinthe LAENNEC, n’était plus qu’une friche.

42 rue de Sèvres : Hôpital LAËNNEC

Depuis son acquisition en 2002 par les AGF (aujourd’hui ALLIANZ), le site était à l’abandon.

Toutefois, malgré cet état de fait, et comme d’autres chantiers par le passé, les travaux cristalliseront le ressentiment des défenseurs du patrimoine historique national. Le début des travaux pâtira de cette ambiance délétère.

LAENNEC ne sera jamais un chantier de tout repos.

Un an de décalage de travaux

la bataille s’engage sur deux fronts : celui du logement et celui des bureaux. L’atmosphère des débuts est faussement calme comme souvent lors des grandes confrontations. On se souvient encore de la garden party organisée par Albin Dargery alors patron de la DP2 [actuellement DG de Construction Privée] en septembre 2011 quelques mois après le démarrage de nos travaux…

Très vite le chantier change de physionomie. Il faut dire qu’il n’est pas simple : 50 logements étudiants, un centre de gérontologie et 200 logements de haut standing pour lesquels le promoteur a laissé un choix considérable aux acquéreurs pour les finitions. On compte 16 ambiances différentes pour le carrelage des salles de bain, 5 gammes de quincailleries de porte, autant pour l’appareillage électrique… Bref, chaque logement constitue un petit défi à relever. De quoi stimuler l’équipe, plutôt jeune du chantier, qui fait ainsi ses premières armes. Malgré les tensions inhérentes à ce genre de projet audacieux, les équipes gardent aussi le souvenir de belles rencontres professionnelles.

vue du 71bis rue vaneau

De l’autre côté, l’équipe « bureaux » fait face à d’importantes modifications de la part du futur locataire.

Un an de décalage de travaux ! C’est dire l’ampleur des changements…

Il y a également la rénovation complète de la chapelle : des vitraux au mobilier liturgique, REP a la charge de redonner un peu de faste à cet édifice très particulier. Un exemple ? La chapelle sert toujours de lieu de sépulture pour quelques famille de généreux donateurs de la maison des incurables. C’est donc un chantier à part qui évolue au gré des mouvements de direction et qui doit venir à bout des 20 000 m² de bureaux.

KERING dans la place !

Une première étape décisive est franchie en 2014. Après plus de 3 mois de levée de réserves, le chantier de logement est enfin livré.

La livraison finale se dessine et à l’heure où vous lisez ces lignes les OPR se terminent. KERING entrera dans les lieux le 1er juin pour lancer 5 mois de travaux d’aménagement. Après les 2 mois de levée de réserves, les troupes pourront se replier.

Au final, le chantier, véritable bataille, aura mobilisé plus de 50 collaborateurs. Le combat aura été épique mais à vaincre sans périls, peut-on triompher avec gloire ? 

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C’est un chantier qui aura mobilisé les forces vives de l’entreprise. Une des difficultés a été la tenue des délais suite aux nombreuses modifications de KERING. Ce chantier marquera la carrière de nombreux collaborateurs

François ZULKE Directeur de l’opération